Echec Vega-C : une pièce défectueuse

C’est finalement une pièce défectueuse qui a entraîné la destruction de Vega-C le 21 décembre dernier. Après un décollage nominal, c’est à l’allumage du 2ème étage que le lanceur a rencontré un problème. La diffusion des résultats de la commission d’enquête de l’ESA sur cet échec a eu lieu le 3 mars.

Décollage le 21 décembre du lanceur italien Vega-C mission VV22 (crédit ESA).
Décollage le 21 décembre du lanceur italien Vega-C mission VV22 (crédit ESA).

Lors de cette conférence, étaient présents des représentants de l’ESA, d’Avio le constructeur de Vega-C et d’Arianespace. Après un peu plus de 2 mois d’enquête, la conclusion a fait ressortir un défaut dans l’insert du col de la tuyère d’un moteur. En l’occurrence, il s’agit du Zephiro 40, moteur du 2ème étage qui a eu une perte de puissance après 150 sec d’allumage environ.

Entourée en rouge, la pièce défectueuse située en haut du col de la tuyère (crédit Avio).
Entourée en rouge, la pièce défectueuse située en haut du col de la tuyère (crédit Avio).

Lors de cette conférence a été mis l’accent sur le fait que le lanceur Vega n’était pas concerné. Il pourra donc reprendre ses vols d’ici la fin de l’été, sachant qu’il ne reste plus que 2 exemplaires.

En ce qui concerne la pièce du Vega-C incriminée, la société ukrainienne Youzhnoié a fourni celle-ci bien avant la guerre. C’est un défaut d’homogénéité dans la pièce qui a entraîné son érosion lorsqu’elle a subit forte pression et haute température. Alors dégradée, la pression dans le moteur a chuté entraînant la destruction du lanceur et de ses 2 satellites.

Giulio Ranzo, PDG d’Avio, recevra de nouveaux inserts fabriqués par ArianeGroup pour les prochains moteurs Zephiro 40. Après contrôle et tests, le Vega-C devrait pouvoir reprendre la direction de l’espace en fin d’année.

A lire aussi : Vega-C, échec du 1er vol commercial

#espace #echec #ESA #CNES #arianespace #vega #vegaC #espaceetexploration #lanceur #space #avio #VV22